Habitudes des vietnamiens et Architecture vietnamienne

Famille vietnamienne de quatre personnes voyageant ensemble sur une moto dans une rue animée de Ho Chi Minh-Ville, portant des vêtements colorés et des casques de sécurité Mobilité et solidarité : Le quotidien extraordinaire des familles vietnamiennes

Les vietnamiens : un Peuple doué pour copier

La formation scolaire, que les jeunes vietnamiens ont reçue, influencée par la propagande, reste fortement marquée par le confucianisme.

Si l’apprentissage, par cœur, de cours stéréotypés, développe merveilleusement la mémoire, il ne laisse pas de place à l’imagination et à la créativité.

Il faut rappeler que le peuple vietnamien est particulièrement doué pour copier quelque chose. Il suffit de leur montrer une fois pour qu’ils soient capables de reproduire à l’infini ce qu’ils ont vu. Ceci était très bien tant que le pays vivait en autarcie mais, demain il va falloir créer, imaginer et vendre à l’extérieur des produits purement vietnamiens.

Il faudra aussi faire disparaître toute une activité de contrefaçons et de copies en tout genre. Aujourd’hui, on achète sur le marché vietnamien un CD de Madona, un film avec Johnny Depp ou un logiciel Windows pour la moitié d’un euro.

Comment feront-ils lorsque les contraintes internationales ramèneront ces produits et tant d’autres à leurs véritables prix? Parallèlement, aux premiers pas dans l’OMC, il va falloir que la formation scolaire prenne un virage considérable.

Fort heureusement les enfants, des boat people des années 70, reviennent investir au pays et apportent déjà un savoir-faire et des méthodes de travails pouvant aider des jeunes à prendre leur envol. Un proverbe vietnamien éclaire cette situation d’une façon singulière. « Pour vivre heureux il faut manger chinois, se marier avec une Japonaise, rouler dans une voiture américaine et habiter une maison française ».

Toutes ces choses n’étant valables qu’en continuant de vivre au Vietnam, je suppose! Ce peuple, très attaché à ses valeurs et à son mode de vie, n’en regarde pas moins vers les autres cultures.

Pas de sécurité sociale au Vietnam

Dans beaucoup de familles vietnamiennes on est très heureux de marier une de ses filles à un Américain, un Français, un Japonais ou un Taïwanais. À ceci, il y a peut-être une explication plus pragmatique. Le Vietnam est un pays où il n’y a quasiment pas de retraite ni de sécurité sociale. Dans les usages du pays, le salaire du mari fait vivre sa famille et celui de la femme sert à aider les parents.

Regardons quelques chiffres pour se faire une idée plus précise de l’évolution de l’engouement populaire.

Le Vietnam compte un peu plus de 80 millions d’habitants et cette population est très jeune. Plus de 17 % des Vietnamiens utilise la toile et les abonnés Internet dépassent les quatre millions. La population utilise le téléphone portable, remédiant aux carences des lignes fixes.

Rajoutons à cela une presse de plus de 500 titres très diversifiés. Outre les journaux fortement influencés par le Parti, de nombreuses revues traitent de sujets variés : Mode, maquillage, musique, téléphonie, informatique, tourisme…etc.

Influence du feng-shui sur l’architecture

Autrefois, les Vietnamiens construisaient essentiellement avec du bois et des matériaux qui résistent peu aux intempéries du climat tropical. Le tracé des villes et des bâtiments s’inspirait de la vieille science chinoise du feng-shui.

Cette architecture était magnifique mais, il subsiste d’elle peu d’exemplaires. Ce qui en reste se retrouve dans les fondations des cités, les palais, les tombeaux, les lieux de cultes et les maisons communes.

La culture indou, khmer et chinoise ont fortement influencé l’art architectural vietnamien. De cette dernière, elle a hérité l’art de la géomancie. Cette science consistait à déterminer les influences qui permettent, à l’homme, de vivre en harmonie avec la nature et l’univers. Le « hin-fa » se trouve à l’origine de cet art, il étudie les formes et les situations.

De cette connaissance ancestrale nous ne conservons aujourd’hui que des parcelles du « feng-shui » qui est la science secrète des vents et des eaux. La géomancie servait à déterminer le plan des villes, la disposition des fortifications et l’orientation des bâtiments.

Cette science respecte des lois d’harmonie du Yin et du Yang, en suivant les courants de la terre (tigre blanc), des eaux (dragon bleu) et des vents (dragon vert).

Son application nécessitait également d’observer la position des astres dans le ciel afin de choisir les dates favorables pour débuter la construction.

Malheureusement, une grande partie de ces connaissances est aujourd’hui perdue… L’application de ce savoir architectural se retrouve dans les anciens bâtiments funéraires et temples d’Hanoi ainsi que d’Hué. Les tombeaux impériaux et plusieurs mausolées de dignitaires importants ont été bâtis en respectant ces règles.

L’arrivée du bouddhisme changea l’architecture

Malheureusement, beaucoup de constructions en pierres ont été détruites durant une histoire fort mouvementée. L’arrivée du bouddhisme, dans le pays, donna un nouvel élan à l’architecture.

Progressivement, s’installaient des critères typiques qui la dissociaient des constructions chinoises. Le toit et les colonnes étaient toujours aussi importants mais la charpente changeait.

Dans l’art vietnamien, elle était abondamment sculptée et les assemblages étaient maintenus par des chevilles en bois, rentrées en force. Le plus souvent, la charpente chinoise était, elle, laquée par plusieurs couches successives