Aperçu sur les religions en Thaïlande
Selon le dernier recensement qui remonte à 2000, 94,7% des thaïlandais sont bouddhistes de la tradition theravāda . Les musulmans sont le deuxième groupe religieux en Thaïlande à 4,6%.
La plupart des provinces du sud de la Thaïlande: Pattani, Yala, Narathiwat et Songkhla une partie de Chumphon ont une large population musulmane, composée à la fois de thaïlandais de souche et de malais. Le plus souvent, les musulmans vivent dans des communautés séparées des autres religions.
La pointe sud de la Thaïlande est principalement peuplée de Malais.
Les chrétiens, principalement catholiques, représentent 0,008% de la population et sont un peu plus nombreux dans le Nord. L’Eglise du Christ des saints des derniers jours (ou église mornome) existe officieusement et est principalement américaine.
Une petite communauté mais assez influente, de Sikhs et certains hindous vivent également dans les petites villes de la Thaïlande et sont fortement engagés dans le commerce de détail.
Il y’a aussi une petite communauté juive vivant en Thaïlande depuis le 17ème siècle.
Depuis 2001, des activistes musulmans, généralement décrits par le gouvernement thaïlandais comme terroristes ou séparatistes, se sont ralliés contre le gouvernement central en raison des allégations de corruption et de partialité ethnique de la part des responsables officiels dans le pays.
l’importance de l’école theravāda en Thaïlande
Le Bouddhisme en Thaïlande est en grande partie de l’école theravāda . Près de 95% de la population de la Thaïlande suit cette école du bouddhiste, bien que le bouddhisme ait été mélangé, dans ce pays, aux croyances populaires ainsi qu’aux religions chinoises de la grande population sino-thailandaise.
Les temples bouddhistes en Thaïlande sont caractérisés par des hauts stupas d’or et son architecture bouddhiste est similaire à celle des autres pays du Sud-Est de l’Asie, en particulier le Cambodge et le Laos avec lesquels la Thaïlande partage un héritage culturel et historique.
Trois grandes forces ont influencé le développement du bouddhisme en Thaïlande.
L’influence la plus visible a été celle de l’école du bouddhisme theravāda venue du Sri Lanka. Bien qu’il y’ait d’importantes variations locales et régionales, l’école theravāda établit la plupart des grands thèmes du Bouddhisme thaïlandais.
Par tradition, le pāli est la langue de la religion en Thaïlande ainsi les textes sont écrits en pāli, en utilisant soit l’écriture du thaï moderne ou celle plus ancienne du Khom et du Tham. Le pāli est également utilisé dans la liturgie religieuse, malgré le fait que la plupart des Thaïlandais comprennent très peu cette langue antique.
Le Tipitaka Pali est le texte religieux primaire de Thaïlande, bien que de nombreux textes locaux aient été retranscrits dans le but de résumer le grand nombre d’enseignements contenus dans le Tipitaka.
Le code monastique (Pâtimokkha), suivi par les moines thaïlandais est issu du pāli theravāda et cela a été un point de controverse au cours de récentes tentatives de ressusciter la lignée bhikkhuni en Thaïlande.
Influence de l’hindouisme sur le bouddhisme
Les croyances hindoues provenant du Cambodge, en particulier pendant la période de SukhothaI sont la deuxième influence majeure sur le Bouddhisme thaïlandais.
L’Hindouisme védique a joué un rôle important dans l’instauration de la royauté thaïlandaise, tout comme il l’a fait au Cambodge, et a exercé une influence dans la création des lois et de l’ordre pour la société ainsi que la religion thaïlandaise.
Certains rites pratiqués dans la Thaïlande moderne, que ce soit par des moines ou par des spécialistes des rituels hindous, sont explicitement reconnus comme étant d’origine hindoue ou sont facilement considérés comme ayant été dérivés des pratiques hindoues.
Bien que la visibilité de l’hindouisme dans la société thaïlandaise ait diminué considérablement au cours de la dynastie Chakri, les influences hindoues, en particulier les sanctuaires du dieu Brahma, continuent à être vues dans les institutions bouddhistes et autour des cérémonies.
La religion populaire tente d’apaiser et d’attirer la faveur des esprits locaux qu’on appelle phi et qui représente la troisième influence majeure sur le Bouddhisme thaïlandais.