Les Bouddhistes sont-ils végétariens ?

Illustration d'une scène de bouddhisme végétarien, avec des moines partageant un repas végétarien dans un jardin de monastère.Scène paisible de bouddhisme végétarien : moines partageant un repas végétarien dans un jardin de monastère.

Bouddhisme Végétarien : Pratiques et Attitudes

Le Bouddhisme est-il végétarien ? Tout d’abord, la question du végétarisme dans le bouddhisme soulève des débats passionnants depuis des siècles. En effet, les différentes écoles bouddhistes proposent des interprétations variées sur ce sujet.

Par ailleurs, cette diversité d’approches reflète la complexité de la relation entre pratique spirituelle et alimentation.

Les Bouddhistes sont-ils Végétariens ?

Non, pas tous les bouddhistes ne sont végétariens. Certains le sont, mais d’autres non. L’attitude envers le végétarisme varie entre les individus et les écoles.

Si vous vous demandez si vous devez devenir végétarien pour être bouddhiste, la réponse n’est pas simple. Cela dépend de votre engagement personnel.

Restrictions Alimentaires dans le Bouddhisme

Les moines bouddhistes devaient respecter certaines restrictions alimentaires. Ils devaient refuser la viande si l’animal avait été abattu pour les nourrir.

Cependant, ils pouvaient consommer des restes de viande d’animaux tués pour nourrir les familles. Le Bouddha a interdit certains types de viande à ses disciples, notamment la viande de cheval, d’éléphant, de chien, de serpent, de tigre, de léopard et d’ours.

Ajahn Jagaro, dans son livre « Le Bouddhisme et le Végétarisme », soutient que seules ces viandes étaient interdites, impliquant que la consommation d’autres viandes était autorisée.

Végétarisme et Premiers Préceptes

Le Bouddha n’a jamais explicitement imposé le végétarisme à ses disciples laïcs.

Cependant, le premier précepte du bouddhisme est de s’abstenir de tuer.

Le Bouddha a enseigné à ses disciples de ne pas tuer, de ne pas participer à la mise à mort ni causer de dommage à tout être vivant. Certains historiens disent que le Bouddha a permis de manger la viande d’animaux tués par des non-bouddhistes.

Il autorisait également ses adeptes à manger la viande d’animaux morts, estimant qu’ils ne tuaient pas eux-mêmes les animaux. Cependant, il a établi des règles précises pour les moines mendiants. De plus, il interdisait la consommation de viande provenant d’animaux tués spécifiquement pour eux. Ainsi, les moines acceptaient la nourriture offerte sans discrimination.

L’accent sur le végétarisme a commencé avec de nombreux groupes bouddhistes, notamment les Mahayana. Certains sutras Mahayana, comme le Lankavatara, enseignent le végétarisme de manière résolue.

Bouddhisme Végétarien Aujourd’hui

Les attitudes envers le végétarisme varient aujourd’hui selon les écoles bouddhistes et entre individus de la même école. Les membres de l’école Theravada ne tuent pas les animaux eux-mêmes et considèrent le végétarisme comme un choix personnel.

Les textes anciens mentionnent plusieurs types de viandes strictement interdites. Par exemple, la consommation de viande d’éléphant, de cheval ou de chien était proscrite. En outre, les grands prédateurs comme le tigre ou le léopard figuraient sur cette liste.

Les membres de l’école Vajrayana, comme les bouddhistes tibétains et japonais Shingon, prônent le végétarisme mais ne le jugent pas indispensable à la pratique bouddhiste.

Cependant, les écoles Mahayana développent progressivement une approche plus stricte du végétarisme. Particulièrement, le Sutra Lankavatara prône fermement l’abstinence de viande. Ainsi, cette tradition influence encore aujourd’hui de nombreux pratiquants.

Souffrance et Consommation

Les bouddhistes doivent savoir si les produits qu’ils achètent causent de la souffrance à d’autres êtres vivants. Cela inclut la souffrance humaine et animale.

Si une salade est produite par des travailleurs exploités, il ne faut pas l’acheter.

Le même principe s’applique à tous les produits consommés. Tuer pour vivre est inévitable. Les fruits et légumes proviennent d’organismes vivants.

L’agriculture exige la mise à mort d’insectes, de rongeurs et d’autres animaux. L’électricité provient d’installations nuisibles à l’environnement.

Droit des animaux dans le bouddhisme

Le bouddhisme considère les animaux comme des êtres vivants, qui ressentent le plaisir et la douleur et qui tiennent à rester en vie, tout comme les êtres humains.

Donc on ne peut pas s’attendre à ce que les bouddhistes soutiennent l’euthanasie des chats et des chiens perdus.

Ni à ce qu’ils ferment les yeux sur les expérimentations cruelles sur les animaux, sur les conditions d’élevage horrible des animaux de boucherie ou sur la chasse d’animaux pour avoir des manteaux de fourrure ou des descentes de lit en peau de mouton.

La Conscience Éthique au Quotidien

Au-delà de l’Alimentation

La réflexion éthique bouddhiste s’étend à tous les aspects de la consommation. Notamment, les conditions de production des aliments préoccupent les pratiquants. Ainsi, l’exploitation humaine ou animale pose question.

Les voitures que nous conduisons causent des dommages. Nous tuons des êtres vivants quotidiennement et ne pouvons pas l’éviter entièrement.

En tant que bouddhistes, nous pouvons néanmoins minimiser notre impact.

Nous ne devons pas seulement suivre les règles écrites dans les livres. Notre rôle est d’être conscients des préjudices que nous causons autour de nous et de chercher à les réduire autant que possible.

L’intention joue un rôle crucial dans l’éthique alimentaire bouddhiste. Notamment, les pratiquants évitent la viande d’animaux tués intentionnellement pour eux. De ce fait, la responsabilité morale devient un facteur déterminant.

La Recherche d’Équilibre

Les bouddhistes reconnaissent l’impossibilité d’éviter totalement de causer du tort. Toutefois, ils s’efforcent de minimiser leur impact négatif. Par conséquent, chacun cherche son propre équilibre éthique.

Vers une Pratique Consciente

La question du végétarisme dans le bouddhisme dépasse les simples règles alimentaires. Les pratiquants développent une conscience aigüe de leurs choix quotidiens. Cette réflexion approfondie nourrit leur cheminement spirituel vers plus de compassion.