Types et catégories de la méditation
Pour connaitre les types de la méditation, il faut d’abord savoir que le bouddhisme enseigne différentes méthodes de pratique de la méditation, mais toutes ces méditations peuvent être regroupées en deux grandes catégories : la Samatha et la vipassana.
Le premier se réfère à la concentration (samadhi) qui est un mode de formation conçu dans le but spécifique de cultiver un esprit de non distraction et de concentration (cittekaggata), le deuxième se réfère à la faculté mentale de pénétration qui perçoit et comprend les réalités de la façon dont elles sont vraiment .
La concentration dans la méditation est conçue pour produire la paix et la tranquillité d’esprit (cittaviveka) ainsi que le renforcement des pouvoirs de la volonté, qui peuvent être utilisées à des fins pratiques dans la vie quotidienne.
Grâce à un effort constant et à la persévérance, le méditant peut également être en mesure d’atteindre le plus grand état mystique (la jhana).
Étapes de la méditation
Il y a huit étapes dans l’absorption méditative, les quatre premières sont l’absorption de la forme (rupajhana), et les autres sont en charge forme (arupajhana), la plus connue est la Sphère de Ni-Perception-Ni-non perception (Nevasañña-nasañña-yatana).
Toutefois, tous ces états mystiques sont créés et conditionnés par l’esprit. Ils sont éphémères et sont toujours dans le domaine de la réalité banale.
La concentration de méditation a été connue avant la création du bouddhisme, mais elle a été affinée et normalisée dans le système de la pratique bouddhiste. Néanmoins, en elle-même, elle ne conduit pas à l’extinction de la souffrance et la réalisation de nibbána, même si elle peut être utile à une certaine mesure au développement mental.
Méditation et bouddha
Avant son illumination, le Bouddha historique lui-même a pratiqué la concentration sous la direction de certains enseignants qui ont réussi à arriver à la réalisation de la phase finale de l’absorption, la Sphère de Ni-Perception-Ni non perception, mais il a vite découvert que ce n’était pas satisfaisant et ni suffisant pour atteindre la plus haute réalisation spirituelle.
Compréhension et Méditation
La concentration peut être utile pour une vie heureuse dans cette existence (ditthadhamma-sukhavihara), mais c’est avec la méditation qu’on arrive à purifier l’esprit et à réaliser la nibbána.
C’est essentiellement la méditation bouddhiste qui contribue à la richesse spirituelle du monde. Il s’agit d’une méthode analytique dans lequel l’accent est mis sur le développement de la conscience et la connaissance de la réalité.
Par l’application constante de sensibilisation à la réalité actuelle de l’existence, le méditant devient parfaitement identifié avec son propre être. Il va se percevoir la réalité de l’impermanence, de modification et de la non-substantialité existentiel dans tous les phénomènes de façon intuitive et réalise ainsi la véritable nature de sa propre expérience intérieure. Toutes les choses sont caractérisées par le vide, dans l’ultime analyse, il n’y a rien qui doit être accordée à «moi».
La connaissance de soi et la meilleure compréhension des réalités sont obtenus grâce à l’effort de cohérence et de persévérance dans la pratique de ce type de méditation.