Bouddhisme et science : beaucoup de points communs
Le bouddhisme et la science ont de nombreux points communs : par exemple, tous deux dépendent de la logique et de l’investigation pour s’assurer de la nature des choses.
Tous deux déconseillent la foi aveugle et encouragent le libre examen de la part de l’étudiant.
Le bouddhisme n’est pas en contradiction avec les théories scientifiques actuelles sur l’origine de l’univers ou l’évolution physique de l’espèce humaine.
En fait, S.S. le Dalaï-Lama à dit que, si des découvertes scientifiques venaient contredire ce qui est écrit dans les textes sacrés bouddhistes, alors les bouddhistes devraient accepter cette nouvelle information. Toutefois, si la science ne peut apporter de preuves positives contre ce qu’affirment les écritures, il n’y a alors pas de raison d’abandonner les idées en question. Par exemple, bien que les scientifiques n’aient pas encore prouvé l’existence de la réincarnation, ils n’ont pas été capables de prouver le contraire.
Science et Bouddhisme : Théorie de causalité
La science et le bouddhisme utilisent tous deux la théorie de la causalité pour expliquer comment fonctionnent les choses. La science recherche comment fonctionnent causes et effets dans le monde physique, matériel, tandis que le bouddhisme explore ce fonctionnement en ce qui concerne l’esprit.
Tous deux soulignent la nature dépendante des phénomènes. Les choses reposent sur des causes, sur les parties qui les composent, et sur la conscience qui les observe et les étiquettes. La physique quantique tient compte de plus en plus de cette dernière dans ses procédures expérimentales. Elle reconnaît que l’expérimentateur n’est pas une entité indépendante neutre, observant objectivement des phénomènes qui lui sont extérieurs. Au contraire, celui-ci influence les résultats d’une expérience du seul fait qu’il l’observe.
Ceci est lié à l’enseignement du Bouddha sur la vacuité d’existence intrinsèque aux choses, lequel souligne la relation d’interdépendance entre la conscience et les objets qu’elle perçoit.
Beaucoup de scientifiques croient qu’il est impossible de découvrir les particules indivisibles les plus petites dont serait constituée toute matière.
Le bouddhisme pense, lui aussi, qu’il est impossible d’isoler ces particules indépendantes les plus petites. Cependant, lors de rencontres avec des scientifiques, S.S. le Dalaï-Lama a fait mention d’une « particule d’espace » existant de manière dépendante, qui contiendrait les potentialités de tous les autres éléments de l’univers.
Reste à approfondir ce que veut dire exactement « particule d’espace » et la relation de celle-ci avec les théories et découvertes scientifiques.
Le concept bouddhiste d’apparition en dépendance peut aussi s’appliquer au domaine de la neurologie, où la perception n’est pas considérée comme un phénomène séparé,mais comme la réunion de facteurs divers.
De même que les scientifiques disent qu’il est impossible de mettre à part une seule cellule bien précise, ou un processus électrochimique unique, qui constituerait la perception, de même les bouddhistes disent que l’acte de connaître est dépendant d’une multiplicité de facteurs, dont aucun, en lui-même et par lui-même, ne constitue la perception.
Bouddhisme et Scientifiques : Intérêt mutuel
Davantage de scientifiques commencent à s’intéresser au bouddhisme, et certains érudits bouddhistes étudient des matières scientifiques modernes. S.S. le Dalaï-Lama a assisté à plusieurs conférences avec des scientifiques, et celles-ci ont été fructueuses pour tous les participants. En outre, Sa Sainteté encourage moines et nonnes à s’instruire sur les sciences et à incorporer des points de vue scientifiques à leurs débats traditionnels.