Bouddhisme : élimier l’idée fausse de la permanence

Contempler l’impermanence et la mort élimine également bien des préoccupations inutiles, qui nous empêchent d’être heureux et de nous détendre. D’ordinaire, cela nous dérange qu’on nous critique ou qu’on nous insulte.

Nous nous mettons en colère quand on nous vole nos biens et la jalousie nous mord si quelqu’un d’autre obtient la promotion que nous voulions. Nous sommes fiers de notre beauté ou de nos aptitudes sportives. Toutes ces attitudes sont des émotions perturbatrices qui laissent des empreintes nocives dans notre courant de conscience, et nous valent des difficultés dans nos vies futures aussi bien que dans cette vie-ci.

Cependant, si nous contemplons la nature transitoire des choses, nous acceptons le fait que notre vie finira et que rien de tout cela ne pourra nous accompagner après la mort.

L’ayant compris, nous arrêterons de leur accorder une importance exagérée, et elles ne nous sembleront plus si problématiques. Nous ne deviendrons pas pour autant apathiques face aux êtres et au monde qui nous entourent.

Au contraire, en éliminant l’idée fausse de la permanence et les dispositions perturbatrices qui en découlent, nous aurons l’esprit plus clair et nous pourrons jouir des choses pour ce qu’elles sont.

Nous vivrons davantage dans le présent, appréciant les choses telles qu’elles sont maintenant, sans nous faire des idées sur ce qu’elles devraient être ou pourraient devenir. Nous serons moins préoccupés de petites choses, et moins distraits quand nous méditerons.

Nous ne serons plus aussi chatouilleux sur la manière dont les autres nous traitent.

La réflexion est importante

En réfléchissant à l’impermanence et à nos expériences peu satisfaisantes, nous pouvons mieux nous y prendre avec tous les désagréments qui se produisent du fait que nous sommes encore dans le cycle des problèmes qui reviennent sans cesse.

Bref, en contemplant ces vérités correctement, notre état mental deviendra plus sain. Ainsi la compréhension que nous sommes mortels nous inspire-t-elle à penser profondément à ce qui importe dans la vie et à fixer des priorités claires.

Si nous procédons ainsi, notre vie sera plus vivante, et quand viendra le moment de mourir nous n’aurons pas de regrets. Par exemple, personne ne meurt en se disant :  » j’aurais dû faire plus d’heures supplémentaires. » Mais il arrive vraiment que des gens meurent en regrettant d’avoir maltraité les autres, ou de ne pas avoir dit qu’ils les aimaient à ceux qui leur étaient chers.

Les gens meurent en regrettant de n’avoir fait qu’une pratique spirituelle minime. En réfléchissant d’avance à la mort, nous ferons ce qui est important pendant que nous sommes en vie, et nous éviterons ce genre de regrets au moment de mourir.