Différence entre la compassion et le pitié
Dans le bouddhisme, la compassion est le souhait que tous les êtres sensibles soient libres de la souffrance et de ses causes.
Comme l’amour, on l’engendre à partir du moment ou l’on accorde une valeur égale à la souffrance de chacun. Alors qu’il y a un différentiel en termes de pouvoir dans le cas de la pitié, il n’y en a aucun lorsque nous avons de la compassion.
Quand nous avons pitié, nous nous voyons comme un être supérieur et, avec condescndance et une fausse sympathie, nous nous apitoyons sur ceux que nous considérons comme inférieurs à nous.
La compassion, par contre, est très directe, et sur un pied d’égalité. La souffrance est à écarter, peu importe à qui elle appartient; et si nous avons l’occasion d’y aider, modestement ou largement, nous le ferons.
Cultiver la compassion
Par exemple, quand nous marchons sur une épine, notre main se tend vers le bas, retire l’épine et panse la plaie. La main ne dit pas : « pied, tu es idiot! je t’avais déjà dit de regarder ou tu vas, mais tu ne l’as pas fait. Et maintenant, il faut que je te soigne. N’oublie pas que tu me dois quelque chose ! » Pourquoi la main ne « pense »-t-elle pas ainsi ? Parce que la main et le pied font partie du même organisme et s’entraident naturellement et spontanément.
De même, si nous nous considérons comme faisant partie d’un même organisme, faisant partie de toute vie sensible, nous tendrons vers les autres comme s’ils étaient nous. C’est le genre de compassion que le bouddhisme de cultiver par la pratique.