Dioxine ou l’agent orange

On ne parlera jamais assez des méfaits de la Dioxine! Ce produit chimique hautement toxique a été utilisé massivement lors de la guerre du Vietnam.

De nos jours, c’est une véritable catastrophe humanitaire qui hante le pays. La Dioxine contamine durablement, entraînant des malformations congénitales, des cancers et autres stérilisations chez les Vietnamiens…

Nous gardons le souvenir de la catastrophe de Seveso, le 10 juillet 1976, une explosion avait provoqué la contamination de 1500 hectares de terrain en banlieue milanaise. Cet accident industriel n’avait pourtant projeté en l’air que 4 kilogrammes de ce produit. Cela a provoqué la mort de 600 animaux domestiques et l’intoxication de 1300 personnes!

Entre 1962 et 1975, au Cambodge, Laos et Vietnam, c’est plus de 70 millions de litres de ce poison qui a été déversé sur les forêts! De nos jours prosaïquement, « on suspecte les dioxines contenues dans les défoliants, les agents orange produits par « Monsanto » et dispersés par l’armée américaine, d’être responsables d’un taux anormal de malformations congénitales. » Le problème est beaucoup plus grave que cela, car pour assainir les sols, l’eau, il faudrait plusieurs dizaines d’années de travail et cela coûterait une somme colossale.

Les grandes puissances préfèrent fermer les yeux et laisser « ce détail de l’histoire » se noyer dans les brumes, de l’ouverture du Vietnam à l’OMC!

En attendant, pendant encore des centaines d’années, le poison continuera à intoxiquer les populations et ce qu’elles mangent quotidiennement… Les conséquences sanitaires, laissées par ce dérivé chloré du phénol, nous crèvent les yeux chaque fois que nous arpentons les rues et les campagnes.

Il suffit d’observer les jeunes gens, ceux qui sont nés après 1975, ceux qui ont moins de 30 ans, le nombre de malformations physiques est flagrant. Curieusement cela augmente encore plus dans les campagnes où les épandages ont été plus massifs.

Personne ne se demande pourquoi ce constat n’est pas identique chez les plus de 30 ans. On peut toujours crier qu’aucune preuve, de cause à effet, n’a été réellement établie. Chaque jour, je vois des corps déformés, comme je ne pensais même pas que c’était possible. Les couloirs de certains hôpitaux sont pleins de jeunes enfants, l’air triste et le crâne rasé.

Dans le delta du Mékong, prés de la frontière cambodgienne, beaucoup de jeunes femmes ne mettront jamais d’enfant au monde ou les quelques-uns qui verront le jour seront affligés de telles tares qu’on n’osera même pas les regarder. À quoi bon parler de tout ceci, ces endroits sont forts loin des zones fréquentées par les touristes!

En voyant, chaque jour, à l’heure du déjeuner, les pires atrocités au journal télévisé, nous commençons à devenir insensibles à la misère du monde…