Traditions et coutumes vietnamiennes
Comment s’habiller : Évitez les shorts
Parmi les traditions au vietnam, c’est de s’habiller en pantalon ou en robe longue. Il est préconisé aussi d’éviter les shorts en ville et dans les lieux de cultes. Dans les temples et autres pagodes, je respecte les endroits et les fidèles, comme les Vietnamiens le font.
Toutefois, je peux vous assurer que les tenues que portent certaines jeunes filles vietnamiennes n’ont rien à envier à celles de nos ados occidentaux. Les Shorts très courts et moulants, les pantalons tailles-basses laissant sortir le string et les bustiers très collants laissant voir allégrement le nombril, sont très courants dans les rues de Saigon.
Le soir venu, ces jeunes femmes s’assoient en amazones, à l’arrière des motos. Je vous assure que la beauté, de ces jambes parcimonieusement cachées par quelques frêles étoffes volant au vent, vous persuade des changements rapides du Vietnam.
Pensez à vous déchausser avant d’entrer
Lorsque vous allez chez quelqu’un ou même dans certains magasins, il faut se déchausser. Très vite, on apprend à choisir des chaussures adaptées. Le plus souvent, en ville, je porte des sandales ou des mocassins légers. Cette situation fait que l’on marche souvent pieds nus.
Au début, cette habitude surprend et très vite on s’adapte. Progressivement nos pieds changent, leurs doigts s’écartent, ils ne sont plus emprisonnés dans des chaussures hermétiquement closes. Nos pieds se mettent à respirer et surtout, ils ne transpirent plus.
Les intérieurs de maisons sont lavés à grande eau, plusieurs fois par jour. D’un autre côté, la température nous oblige à prendre deux à trois douches par jour. Très vite un résidant étranger se plie aux habitudes des Vietnamiens. Alors, ne soyez pas surpris si le cadeau que vous offrez n’est pas ouvert devant vous.
Pour ce peuple souriant, ce serait une offense faite à leur invité… Quand on y réfléchit, les coutumes locales d’un pays sont souvent pleines de bon sens et dictée par l’expérience de la vie et du passé. À d’autres contrées, d’autres climats, d’autres aliments, se juxtaposent obligatoirement d’autres façons de vivre.
Cela me fait toujours rire de voir ici des Occidentaux habillés avec « costumes-cravates » et chaussés de « chaussures-chaussettes », bien fermés. Leurs visages deviennent « rouges-écrevisse » deux jours après avoir posé leurs pieds sur le tarmac de l’aéroport vietnamien. En voyageant, il y a une première règle d’or à respecter. Il ne faut pas oublier que, or dehors de notre pays, l’étranger c’est nous…!
Ne pas s’énerver
Lorsque l’on veut visiter le Vietnam, il est habituel de lire un guide touristique. Ce dernier est supposé vous expliquer, entre autres choses, les usages du pays.
Quelles ne furent pas mes surprises en découvrant qu’entre les livres et la réalité, il y avait souvent une forte différence. Lorsqu’on applique tous ces bons conseils, afin d’éviter les malentendus, on obtient souvent des fous-rires.
Un touriste passera sur ces situations, sans les comprendre, croira que les Vietnamiens sont moqueurs. Néanmoins, pour habiter au pays du dragon, il faut se faire expliquer les situations et savoir se plier à un savoir-vivre différent.
La première chose conseillée est de ne pas s’énerver. Ce n’est pas toujours facile surtout pour un « ronchonchon » comme moi! Il m’a fallu apprendre à ne pas hausser la voix. Ne pas « m’engueuler » avec quelqu’un! Cela est d’autant plus difficile que, pour les Asiatiques, notre voix semble déjà forte. Chaque fois qu’on essaye d’expliquer quelque chose, ils pensent qu’on est en colère. Face à des bureaucrates tatillons ou à des personnes faisant preuve de mauvaise foi, il y a de quoi s’arracher les cheveux.
Très vite, on comprend qu’il ne vaut mieux pas faire perdre la face à un Vietnamien, surtout en public, il ne vous le pardonnerait jamais. Nos amis nous enseignent qu’il faut toujours laisser une petite porte de sortie pour l’infortuné. Nous devons aussi apprendre à garder le sourire dans toutes les situations.Aujourd’hui je reconnais que c’est une sacrée école de patience.
Ne pas toucher le dessus de la tête des enfants ?
Un célèbre guide expliquait qu’il ne fallait pas surtout pas toucher le dessus de la tête d’une fillette. Si cette recommandation s’applique à la lettre, au Cambodge ou en Thaïlande, mes amis bouddhistes ont trouvé ce conseil surprenant.
Le Vietnam ayant un nombre important d’ethnies, avec autant de croyances et de superstitions que, dans le doute, je préfère m’abstenir.
Par simple bon sens, je fais attention en présence d’enfants. Nos contacts se limitent le plus souvent à des sourires et des petits « Hello! » Ou, à des « Bye-bye ! » .
Lorsque je veux photographier un petit, je demande l’autorisation, au parent qui est présent, le plus souvent par des gestes. Je respecte toujours la pudeur des êtres humains.
Souvent des adultes se cachent ou me font signe qu’ils ne veulent pas être photographiés. Je fais alors un grand sourire et je range mon appareil.
Vietnam : Vie privée difficile à préserver
Il arrive souvent qu’une dispute éclate. Au milieu des cris et parfois de quelques coups, les voisins débarquent. Ils ne s’interposeront pas, ils ne calmeront pas la situation, ils viennent simplement regarder le spectacle du jour.
Le lendemain chacun racontera l’événement en le déformant, selon son point de vue.
Le moindre bijou offert, la moindre télévision achetée ou mauvaise note scolaire, va être connu de tous.
Si nous faisons remarquer qu’il ne faut pas répéter quelque chose ou rire de telle autre, c’est nous qui déclenchons de nouveau l’hilarité collective. Dans cet état d’esprit, on comprendra aisément que la vie privée soit difficile à préserver.
Gestion des conflits
Les Vietnamiens sont habitués à vivre en collectivité depuis longtemps. Lorsqu’il y a des conflits à l’intérieur d’une famille, il faut obligatoirement les régler. De la même façon, il n’est pas rare de voir un ancien intervenir chez un voisin afin de calmer une situation explosive. Sans que l’on comprenne vraiment comment les pires situations s’estompent avec le temps!
En France, de la même façon, la communauté asiatique est celle qui fait le moins parler d’elle. Il doit bien y avoir des conflits mais, ils se règlent de la même manière.
Je pense qu’il me faudrait encore plusieurs années pour comprendre cette gestion des conflits. Les seuls constats que je peux faire sont la sagesse des anciens, le respect confucéen et les bienfaits thérapeutiques du temps qui passe… Il n’est pas rare de voir quatre personnes coucher dans la même chambre.
Traditions au Vietnam : La chambre à coucher
La nuit, le salon devient également une chambre. Au Vietnam, les gens dorment la plus part du temps sur de simples nappes, en fibres végétales, qui sont déroulées sur le sol. Rajoutons un détail curieux, les petits autels de prière restent allumés, toute la nuit. Lorsque vous dormez, les maisons sont remplies d’une lueur rougeâtre.
Ici, il ne fait jamais complètement noir. Durant la sieste et la nuit, les gens gardent une tenue légère. Que peut faire, dans ces conditions, un jeune couple qui recherche un peu d’intimité? La capacité d’adaptation et le système D doivent beaucoup rentrer en ligne de compte car régulièrement de nouveaux bébés viennent agrandir les familles.
La salle de bain est également partagée par tous les occupants de la maison. Elle est souvent contiguë à la cuisine et le sol, des deux pièces, est légèrement en pente.
Lorsque vous prenez une douche, il arrive fréquemment que de l’eau versée dans la cuisine s’écoule, entre vos pieds, en direction du trou d’évacuation. Vous faite votre toilette mais, au même moment, quelqu’un d’autre fait sa lessive dans la cuisine. La première fois cela surprend et, avec le temps, nous finissons par en rire…