Activisme social utile dans le Bouddhisme

Comme pour beaucoup de questions, la réponse commence par « cela dépend… » selon notre motivation, le genre de changements que nous défendons et les méthodes que nous employons, l’activisme social peut être utile ou nuisible.

Faire appel à des politiques ou des méthodes qui vont contre les principes bouddhistes de non violence et de tolérance est nuisible.

Même si nous approuvons des politiques bénéfiques, si notre motivation est tordue, les résultats à long terme ne seront pas bons.

Par exemple, une attitude de vertueuse indignation qui considère les autres membres de la société comme ineptes, manipulateurs et égoistes est rarement une motivation constructive avec laquelle il soit possible de s’engager dans l’action sociale.

Si nous définissons une situation en termes de « nous contre eux », et prétendons que ceux qui ne sont de notre côté ont raison parce que nous sommes pour le bien-être général de la société, et que ceux de l’autre bord ont tort, alors notre motivation devient presque identique à la leur !

Une telle attitude nous conduit à mépriser « l’autre camp », et nous nous trouvons à nouveau piégés dans le cercle vicieux de l’attachement à ce qui est proche du moi et de la haine contre ce qui s’oppose au moi.

Les problèmes sociaux et politiques ne sont ni bien tranchés ni faciles à résoudre. Une vision à long terme et de grands efforts sont indispensables. Bien que nous le sachions intellectuellement, nos paroles et nos actes montrent parfois que nous cherchons des solutions rapides et simplistes.

Dans le bouddhisme, nous devons essayer de cultiver de la compassion pour toutes les paties impliquées dans un conflit, car chacune d’elles souhaite être heureuse et éviter les difficultés.

Par exemple, si nous considérons les bûcherons comme des destructeurs de l’environnement et nous préoccupons uniquement de leur faire arrêter leurs activités nuisibles, notre vision est limitée. Les bûcherons veulent être heureux, comme nous; eux aussi ont des familles à faire vivre.

Nous devons apprécier exactement leurs préoccupations et chercher des solutions ou figurent d’autres moyens pour eux de gagner leur vie.