De la mort de Bouddha à la mort de l’Empereur Ashoka

Pour parler de l’histoire bouddhiste, il faut d’abord commencer par connaître la vie de Bouddha qui vécut et enseignât au Népal et en Inde il y a 25 siècles.

Cet article Représente la 2ème partie de l’histoire—Ce qui arriva au Bouddhisme près la mort de Bouddha aux alentours de 383 Av-JC.

Ce chapitre de l’histoire du Bouddhisme commence avec les disciples de Bouddha. Bouddha eut beaucoup de disciples profanes mais la plupart furent ordonnés moines ou nonnes.

Ces derniers ne vivaient pas cloîtrés dans des monastères, ils étaient sans domiciles fixes errant à travers forets et villages, mendiant la nourriture et dormant sous les arbres. Les seuls biens qu’ils avaient le droit d’avoir étaient trois robes, un bol d’aumône un rasoir, une aiguille et une passoire à eau.


Les robes devaient être faites à partir de vêtements jetés. L’utilisation d’épices telles que le curcuma et le safran pour teindre les vêtements était une pratique commune pour les rendre présentables- -et sentant bien.

D’ailleurs à ce jour, les robes des moines bouddhistes sont appelées « robes de safran » et sont souvent (mais pas toujours) orangées, la couleur du safran.

Préservation des enseignements : Le premier conseil bouddhiste

A la mort de Bouddha, le moine qui devint leader de la Sangha s’appelait Mahakashyapa.

D’après les premiers textes Pali, et à la mort du bouddha, Mahakashyapa réunis plus de 500 moines pour échanger sur le futur du bouddhisme. Cette réunion est connue sous le nom de premier conseil bouddhiste.

Les questions qui se posèrent étaient : Comment préserver les enseignements de Bouddha ? et avec quelles règles vivraient les moines ? Les moines récitèrent et revirent les sermons et les règles prodigués par Bouddha aux moines et aux nonnes et tombèrent d’accord sur leur authenticité ( voir « Le canon Pali : Les premières écritures bouddhistes. »)

Selon l’historienne Karen Armstrong, des moines du Nord de l’Inde commencèrent à rassembler et mettre en ordre les textes d’une manière plus systématique une cinquantaine d’année après la mort du Bouddha.

Les sermons et les règles ne furent pas écrits mais furent préservés en les mémorisant et en les récitant.

Les paroles de Bouddha étaient écrites en vers et listées pour faciliter leur mémorisation. Les textes furent groupés en sections et des moines furent assignés pour sélectionner la partie du Canon qui devait être mémorisée pour le futur.

Divisions sectaire : Le second conseil bouddhiste

Près d’un siècle après la mort de Bouddha, des divisions sectaires se formèrent dans le sanghra. Les premiers textes parlent de « dix huit écoles », qui n’apparaissent pas nettement différentes les unes des autres.

Moines de différentes écoles vécurent et étudièrent souvent ensemble.

Le plus grand désaccord eut lieu autour de la discipline et l’autorité monastique. Parmi les différentes factions, nous trouvons ces deux écoles :

Sthaviravada : « Sthaviravada » ou « le chemin des anciens » en Sanskrit. L’école Sthaviravada était conservatrice, adhérant fermement aux enseignements et règles du Canon Pali. Cette école existe aujourd’hui encore en Asie sous son nom Pali, Theravada.

Mahasanghika : Cette école est probablement précurseuse du Bouddhisme Mahayana. Mahasanghika a développé l’idée de la nature transcendante de Bouddha, l’idéal du bodhisattva et la doctrine du shunyata ou du vide. Cette école prône une approche plus libérale des règles monastiques.

Un second conseil bouddhiste fut appelé aux alentours de 386 Av-JC dans une tentative d’unifier le sangha. Cependant, des désaccords sectaires ont continué à se former.

L’Empereur Ashoka

Ashoka ( 304- 232 Av-JC, aussi appelé Asoka) était un prince guerrier de l’Inde connu pour sa cruauté. Selon la légende, il a été blessé lors d’une guerre qu’il mena. Des moins bouddhistes se sont alors occupés de lui pour le sauver. C’est à partir de ce moment qu’il a commencé à s’intéresser au bouddhisme et à ses enseignements.

L’une de ses femmes, Devi était bouddhiste. Cependant, il resta un conquérant brutal et cruel jusqu’au jour où il marcha sur la cité qu’il venait de conquérir et vit la dévastation. Qu’ai-je fais cria t’il ? , Et fit dès lors le serment d’observer le chemin bouddhiste pour lui et son royaume.


Ashoka connu comme le dirigent de la majeure partie du sous continent indien. Il dressa à travers tout son royaume des piliers sur lesquels ont été gravés les enseignements de Budget. Selon la légende il ouvrit sept des huit stupas du bouddha, il divisa en outre les reliques du Bouddha, érigea 84000 stupas et ce afin de les entériner.

Il était aussi un infatigable partisan du sangha monastique et un appui certain aux missions de propagation et de diffusion des enseignements au-delà de l’Inde, en particulier au Pakistan, Afghanistan et Sri Lanka actuels. L’appui d’Ashoka a fait du bouddhisme l’une des religions majeures d’Asie.

Les deux troisième conseils

Durant le règne d’Ashoka le désaccord entre Sthaviravada et Mahasanghika s’est développé. Il a conduit à l’émergence de deux différentes versions concernant le 3 ème conseil bouddhiste.

La version Mahasanghika du conseil a été appelée pour déterminer la nature d’un arhat.

Un arhat (Sanscrit) ou arahant (Pali) est une personne qui a réalisé l’éveil et pourrait même accéder au Nirvana.

Selon l’école Sthaviravada , l’arhat est l’idéal de la pratique bouddhiste.

Un moine dénommé Mahadeva préconisa qu’un arhat reste sujet aux tentations, à l’ignorance et au doute et continue à bénéficier de l’enseignement et de la pratique. L’école Mahasanghika adopta ces propositions mais l’école Sthaviravada les rejeta.

Dans la version Sthaviravada de l’histoire, l’Empereur Ashoka aux alentours de 244 Av-JC a appelé le troisième conseil bouddhiste d’agir afin de stopper la propagation des hérésies.

Après que ce conseil eut terminé ses travaux le moine Mahinda, probablement le fils d’Ashoka, prit l’essentiel de la doctrine approuvée par le conseil au Sri Lanka, où elle prospéra. L’école Theravada se développa via sa lignée sri lankaise.