Dernière mise à jour : 28 octobre 2025
La phrase souvent attribuée au Bouddha, « Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était, aie confiance en ce qui sera », exprime l’essence de son enseignement.
Bien qu’elle ne soit pas une citation littérale des textes anciens, elle résume avec justesse l’esprit du bouddhisme : vivre en harmonie avec l’instant présent, sans s’attacher au passé ni craindre l’avenir.
À retenir
- Cette citation illustre l’enseignement de l’impermanence et du lâcher-prise.
- Accepter ce qui est ne signifie pas se résigner, mais comprendre la réalité telle qu’elle se manifeste.
- Cette attitude favorise la paix intérieure, la lucidité et la compassion envers soi et les autres.
Sommaire
- Origine et esprit de la citation
- Accepter ce qui est : le cœur de l’enseignement bouddhique
- Lâcher le passé et ne pas s’attacher
- Avoir confiance en ce qui sera : la sagesse du devenir
- Comment appliquer cet enseignement dans la vie quotidienne
1. Origine et esprit de la citation
a) Une formulation moderne d’une sagesse ancienne
La phrase « Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était, aie confiance en ce qui sera » ne figure dans aucun sutta canonique. Elle condense toutefois des thèmes centraux du bouddhisme ancien : l’impermanence (anicca), la non-souffrance (dukkha) et le non-attachement (anatta).
C’est une reformulation contemporaine du message que le Bouddha Gautama a transmis il y a plus de 2 500 ans.
b) Une synthèse du chemin de la sagesse
La citation exprime en quelques mots les trois attitudes fondamentales du pratiquant : reconnaître la réalité, libérer le passé et garder confiance dans le Dharma.
Elle rappelle que la paix ne dépend pas des événements, mais de la manière dont on les perçoit et les accueille.
2. Accepter ce qui est : le cœur de l’enseignement bouddhique
a) Voir la réalité sans résistance
Accepter ce qui est, c’est cesser de lutter contre la réalité. Selon le Bouddha, la souffrance naît du désir que les choses soient différentes. En voyant les phénomènes tels qu’ils sont, sans filtre de désir ni d’aversion, l’esprit retrouve sa clarté naturelle.
b) Comprendre l’impermanence
Tout change, tout passe. Ce principe d’impermanence est la base de la compréhension bouddhique.
Accepter, c’est reconnaître que la vie suit son cours, que les émotions comme les situations sont transitoires. Ce regard lucide apaise le cœur et ouvre à la sagesse.
c) L’acceptation comme pratique spirituelle
Dans la méditation, le pratiquant apprend à observer les pensées et sensations sans les juger. Cette attitude d’accueil constitue l’essence de l’acceptation.
En cessant de résister, on découvre la paix de l’esprit, libre de l’agitation du « vouloir autre chose ».
3. Lâcher le passé et ne pas s’attacher
a) La libération par le non-attachement
Le Bouddha a souvent rappelé que l’attachement au passé entretient la souffrance. Regretter, ressasser ou se définir par ce qui a été empêche d’habiter le présent.
Lâcher le passé ne signifie pas l’oublier, mais cesser d’y puiser son identité.
b) Le passé comme enseignement, non comme fardeau
Chaque expérience laisse une trace. Le pratiquant en tire la leçon sans s’y enfermer. Cette attitude transforme les souvenirs en sagesse plutôt qu’en douleur. Ainsi, la mémoire devient un guide au lieu d’être une prison.
c) L’impermanence comme moteur de transformation
Reconnaître que tout change libère du poids du passé. L’esprit comprend que la vie se renouvelle à chaque instant. Ce mouvement constant offre la possibilité de renaître intérieurement, ici et maintenant.
4. Avoir confiance en ce qui sera : la sagesse du devenir
a) Le futur comme prolongement du présent
Dans la pensée bouddhiste, le futur n’est pas une abstraction : il se construit à partir des causes posées aujourd’hui. Avoir confiance en ce qui sera revient à agir avec justesse maintenant, dans la clarté et la bienveillance.
b) Confiance dans le Dharma
La confiance ne porte pas sur le hasard, mais sur la loi du Dharma : toute action juste porte ses fruits. Cette foi dans la causalité éthique remplace l’angoisse du contrôle par la sérénité de la cohérence intérieure.
c) Sérénité face à l’incertitude
Le Bouddha enseigne que l’incertitude fait partie de la vie.
Plutôt que de la craindre, il s’agit de l’accueillir comme un champ de possibilités. Avoir confiance, c’est accepter de ne pas tout savoir, tout en restant en paix dans l’inconnu.
5. Comment appliquer cet enseignement dans la vie quotidienne
a) Observer, accueillir, agir
Face à une situation difficile, l’enseignement invite d’abord à observer sans réagir impulsivement. Ensuite, à accueillir les faits tels qu’ils sont.
Enfin, à agir en conscience, sans colère ni peur. Cette triple démarche transforme les obstacles en opportunités d’éveil.
b) Pratiquer la pleine conscience
La méditation de pleine conscience (satipaṭṭhāna) aide à développer la présence à soi. En cultivant la conscience du souffle, du corps et des émotions, l’esprit apprend à demeurer stable dans le flot du changement.
c) Faire confiance au processus de la vie
L’acceptation du présent, le détachement du passé et la confiance dans le futur ne sont pas des idées abstraites. Elles deviennent vivantes quand on apprend à dire « oui » à ce qui se présente.
C’est ce « oui » silencieux à la réalité que le Bouddha appelait la liberté.