Influence du feng-shui

Autrefois, les Vietnamiens construisaient essentiellement avec du bois et des matériaux qui résistent peu aux intempéries du climat tropical. Le tracé des villes et des bâtiments s’inspirait de la vieille science chinoise du feng-shui.

Cette architecture était magnifique mais, il subsiste d’elle peu d’exemplaires. Ce qui en reste se retrouve dans les fondations des cités, les palais, les tombeaux, les lieux de cultes et les maisons communes.

L’art architectural vietnamien a été fortement influencé par la culture indoue, khmer et chinoise. De cette dernière, elle a hérité l’art de la géomancie. Cette science consistait à déterminer les influences qui permettent, à l’homme, de vivre en harmonie avec la nature et l’univers. Le « hin-fa » se trouve à l’origine de cet art, il étudie les formes et les situations.

De cette connaissance ancestrale nous ne conservons aujourd’hui que des parcelles du « feng-shui » qui est la science secrète des vents et des eaux. La géomancie servait à déterminer le plan des villes, la disposition des fortifications et l’orientation des bâtiments.

Cette science respecte des lois d’harmonie du Yin et du Yang, en suivant les courants de la terre (tigre blanc), des eaux (dragon bleu) et des vents (dragon vert).

Son application nécessitait également d’observer la position des astres dans le ciel afin de choisir les dates favorables pour débuter la construction.

Malheureusement, une grande partie de ces connaissances est aujourd’hui perdue… L’application de ce savoir architectural se retrouve dans les anciens bâtiments funéraires et temples d’Hanoi ainsi que d’Hué. Les tombeaux impériaux et plusieurs mausolées de dignitaires importants ont été bâtis en respectant ces règles.

L’arrivée du bouddhisme changea l’architecture

Malheureusement, beaucoup de constructions en pierres ont été détruites durant une histoire fort mouvementée. L’arrivée du bouddhisme, dans le pays, donna un nouvel élan à l’architecture.

Progressivement, s’installaient des critères typiques qui la dissociaient des constructions chinoises. Le toit et les colonnes étaient toujours aussi importants mais la charpente changeait.

Dans l’art vietnamien, elle était abondamment sculptée et les assemblages étaient maintenus par des chevilles en bois, rentrées en force. Le plus souvent, la charpente chinoise était, elle, laquée par plusieurs couches successives