Les choses qui ne nous satisfont pas n’arrivent que parce que leurs causes existent. La souffrance est alors le résultat direct de ces choses.

Nos dispositions perturbatrices, telles que l’ignorance, l’attachement et la colère sont l’une de ces causes.

L’autre en est les actions malfaisantes auxquelles nous nous sommes livrés, par exemple tuer, voler et mentir, actions elles-mêmes motivées par des dispositions perturbatrices.

En cultivant la sagesse qui réalise l’insubstantialité des choses, nous éliminerons les dispositions perturbatrices et les actions contaminées qui en découlent, tarissant ainsi la source de nos problèmes.

Alors, nos actes ne seront plus suivis de conséquences douloureuses, mais nous demeurerons dans le nirvana, état de bonheur durable.

Entre temps, avant que nous ayons fait naître cette sagesse, nous empêcherons, par des pratiques de purification, le mûrissement des résultats de nos actions destructrices antérieures.

De plus, le bouddha a enseigné de nombreuses techniques pour transformer mentalement les circonstances difficiles en la voie de l’illumination. Nous pouvons les apprendre et les mettre en pratique quand nous avons des problèmes.

Acceptation et délivrance de la souffrance

Le bouddhisme parle tantôt d’accepter notre souffrance et tantôt de nous délivrer de la souffrance. N’est-ce pas contradictoire ? Non.

Le bouddha nous a appris que le fait d’accepter nos difficultés ne veut pas dire rester amorphes et résignés à souffrir. Mais ce dont nous faisons l’expérience à un instant donné, quoi qu’il en soit, est la réalité de cet instant.

Quand nous refusons de l’accepter, nous nous trouvons en conflit avec la réalité. D’autre part, nous pouvons accepter notre malaise présent, et travailler tout de même à nous débarrasser d’expériences d’insatisfaction à venir.

Par exemple, si nous acceptons la nature transitoire de notre monde, nous cesserons d’essayer de contrôler des choses qui, par nature, échappent à notre contrôle.

Nous serons en paix avec tout ce qui peut se présenter à nous dans la vie et, en même temps, nous travaillerons à faire du bien aux autres à partir d’une inspiration altruiste qui apprécie, en chacun des êtres, son potentiel de transcender la souffrance et de devenir éveillé.