Les trois entrainements supérieurs

On décrit souvent la voie sous l’aspect des Trois Entraînements Supérieurs : discipline morale, stabilité méditative et sagesse.

D’abord, il nous faut devenir un bon être humain qui fonctionne bien en société et vit harmonieusement avec les autres. L’entraînement supérieur à la discipline morale nous permet d’y parvenir.

Comme nos actes et nos paroles sont maintenant plus calmes, nous pouvons continuer à domestiquer l’esprit en cultivant la concentration unifiée ou l’entraînement supérieur à la stabilité méditative.

Cela nous amène à comprendre la nécessité de couper la racine de la souffrance, l’ignorance qui perçoit les choses comme ayant en elles la qualité d’exister; pour ce faire, et pour pouvoir percevoir la réalité telle qu’elle est, nous pratiquons l’entraînement supérieur à la méditation.

La noble voie octuple

Ces trois Entraînement Supérieurs peuvent être subdivisés selon la Noble Voie Octuple.

I) La discipline morale comprend :

1) la parole juste : la parole vraie, aimable et appropirée;

2) l’activité juste : les actes qui ne blessent pas les autres; et

3) les moyens de vie justes : gagner notre subsistance – nourriture, vêtements et ainsi de suite – par des moyens honnêtes qui ne nuisent à personne.

II) L’entraînement supérieur à la stabilité méditative comprend :

4) l’effort juste : l’effort de contrebalancer les dispositions perturbatrices et les émotions négatives en méditant sur la voie ;

5) l’attention juste: contrebalancer relâchement et exication dans notre méditation;

6) le mamadhi juste : l’esprit peut rester fixé de manière unifiée sur des objets vertueux.

III) L’entraînement supérieur à la sagesse comprend :

7) la vue juste : la sagesse qui comprend la vacuité, et

8) la pensée juste : l’esprit qui peut expliquer clairement le chemin aux autres et qui est motivé par le souhait de les voir libres de la souffrance.

Cultiver la sagesse

Les trois principaux aspects de la voie contiennent, eux aussi, l’essence de la voie bouddhiste. Ce sont : la détermination à être libre, l’intention altruiste (bodhicitta relative), et la sagesse qui se rend compte de la réalité. Au départ, nous devons être déterminés à nous libérer de la confusion que sont nos problèmes et leurs causes.

Puis voyant que d’autres aussi ont des problèmes, avec amour et compassion nous cultiverons l’intention altruiste de devenir un bouddha pour être capable d’aider les autres avec la plus grande efficacité. Pour cela, il nous faut cultiver la sagesse qui comprend la vraie nature de nous-mêmes et des autres phénomènes et qui, par là, élimine toutes les projections fausses.